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Commençons par le commencement...

Vous savez ? Cette petite étincelle, ce petit truc qui fait qu’un jour, je me suis réveillée en me disant : c’est forcément ça !

Pour cela, une fois n’est pas coutume, mais c’est surtout de moi que je vais vous parler aujourd’hui. Oui, oui… Pour une fois, je vais me raconter, me livrer, me dévoiler… Et ainsi, peut-être vous permettre de mieux comprendre mon « Pourquoi la photographie thérapeutique ? »…

Bugs de la vie et résilience

Ce que nous vivons est rarement linéaire, et ça, je peux largement en témoigner. On a souvent à cœur de toujours (ou presque) rester positif car on sait, consciemment ou non, que cela attirera à nous des événements et des gens plutôt positifs. Mais il est parfois des bugs dans la vie d’un être, qui font que toutes ces évidences volent en éclat. Et alors là, nous ne contrôlons plus rien…

Des mois, voire des années sont parfois nécessaires à surmonter ces épreuves. Et la résilience, même si elle est bien réelle, peut nécessiter un très long parcours avant de faire son œuvre. Quoi qu’il en soit, les blessures, même si elles cicatrisent en partie, restent là, à vif, toujours prêtes à se rouvrir pour saigner à nouveau. Comment transformer tout cela en force pour ne pas se laisser totalement engouffrer par cette tornade destructrice ?

C’est un peu le cheminement qui m’a amenée là, jusqu’à vous, sur le chemin de la photographie thérapeutique !

Le moment où l'on parvient enfin à dire stop !

Comme vous l’avez peut-être compris, mon parcours a été normalement semé d’embûches… mais surtout, il y a quelques années, il a été marqué par la disparition assez brutale de mon compagnon de vie après avoir appris sa grave maladie, l’accompagnement vers sa fin et la bien difficile acceptation de cette réalité…

Ensuite, la chute, consciente mais inéluctable à ce moment là, qui m’a menée moi-aussi vers la maladie, le diagnostic puis les traitements lourds.

Cela peut vous paraître étrange, mais je n’ai jamais ressenti cette maladie comme un fardeau supplémentaire, même si cette période m’a contrainte à rester alitée plusieurs mois. Au contraire, à son annonce, j’ai éprouvé une forme de gratitude et un avant-goût de liberté. Indéniablement, elle me portait le message de choisir enfin entre vie et non-vie ! Elle m’invitait à enfin RE-prendre plaisir aux choses les plus simples du quotidien. Toutes ces choses que j’aimais tant auparavant mais que depuis des mois, des années même, je ne parvenais plus à savourer faute de les partager avec l’être aimé.

La prise de conscience ne suffit pas pour gagner la partie !

Lente remontée à la surface depuis ces eaux troubles… Mais je flottais !
J’avais la tête à l’air libre et je respirais !

Pour autant, tout cela ne suffisait pas à m’accorder à nouveau la liberté de vivre même si cette étape m’avait permis de franchir un grand pas en avant !

Un jour, devant le miroir, j’ai pris conscience que suite à toutes ces années, aux changements physiques brutaux liés au deuil et à la maladie, je ne reconnaissais plus celle que j’étais. Je ne m’identifiais plus à moi-même et j’avais perdu toute confiance en moi. L’estime de ma propre personne, sans doute déjà fragile auparavant, m’avait complètement abandonnée. Forcément, en conséquence, le regard des autres me devenait de plus en plus insupportable, me renvoyant l’image de cette personne que je n’aimais pas. Comment faire alors pour changer tout cela ? Comment faire pour reprendre le cours de ma vie en main et ré-apprendre à poser sur moi un regard de bienveillance ?

Se retrouver...

Pour tendre vers la réconciliation personnelle dès lors qu’on l’a décidée, il existe bien sûr de nombreuses méthodes. Libre à chacun de trouver celle qui lui correspond le mieux.

Pour ma part, en tant que photographe, il était important d’enrichir l’expérience que je suis en mesure de vous offrir. Ainsi pour apprendre et me perfectionner dans ce sens il me fallait accepter de vivre l’aventure devant l’objectif. Mais  quand on ne s’aime pas : cette perspective est plutôt compliquée !

C’est alors que la photographie thérapeutique s’est présentée à moi comme une évidence : mon problème venait de l’image que j’avais de moi. Donc quoi de plus naturel que de travailler sur cette perception par le biais de… la photographie justement !
En découvrant les portraits de Priscilla Gissot accompagnée de Clélia Guilbot pour la mise en beauté, j’ai choisi de me tourner vers elles.

Délivrance et apaisement...

Grâce à cette aventure, d’une certaine façon, un nouveau Moi a enfin pu voir le jour… En choisissant de vivre cette séance photo, je venais d’acter cette autorisation à être que j’avais tant de difficultés à m’accorder ! Cette expérience m’a également permis de vivre et d’accueillir mes multiples facettes.

Bien sûr, je ne suis pas différente, pas plus jolie non plus… Mais j’ai appris à m’accepter telle que je suis, dans ce corps changé trop vite par les évènements de ma vie. J’ai appris aussi à ne plus avoir peur du regard des autres… Et tout ça, c’est un pas immense vers tellement plus de sérénité et de bien-être !

Voilà, voilà… mon pourquoi la photographie thérapeutique !

Tout simplement parce que pour moi, elle a été cette petite étincelle, ce petit truc qui m’a permis de faire un pas de géant pour enfin rebondir en direction de moi-même !

Et aujourd’hui, suite à la formation que j’ai également suivie avec Priscilla et Clélia, je suis tellement heureuse, grâce aux outils qu’elles m’ont transmis, de pouvoir à mon tour apporter une part de mieux être à celles d’entre vous qui choisiront de vivre cette expérience si apaisante et libératrice !

Extrait de la séance avec Priscilla & Clélia

Toute les photos illustrant cet article ont été prises par Priscilla Gissot et la mise en beauté (maquillage et coiffage) a été assurée par Clélia Guilbot.

Cet article a 4 commentaires

  1. Francoise Rossier-Cagnac

    Bravo bravo Sophie….Merci pour ce partage emouvant et magnifique….Qie l avenir te soit Joie et Succes

    1. Sogo

      Merci beaucoup Françoise, pour ce message plein de bienveillance.
      Belle journée à toi !

  2. OuiOuiPhoto

    Salut Sophie. Très intéressant comme article. Content que tu sois apaisée et je suis persuadé que tu arriveras à aider d’autres personnes dans le même cas via tes séances photos. Comme je dis souvent Il n’y a pas de mauvais modèles, juste des photographes incapables de les mettre en valeur. Et toi tu ne fais pas partie de ces mauvais photographes 😉

    1. Sogo

      Salut Ouioui, et merci beaucoup pour ce retour plutôt positif sur mon approche du portrait !
      Comme expliqué dans l’article, après « l’ouragan », du temps peut être nécessaire à reconstruire l’édifice intérieur. Mais je suis persuadée que ce type de séance ne concerne pas uniquement des personnes ayant vécu « des tornades » dans leur vie. On vit dans un monde où l’image est tellement malmenée par toutes les pressions extérieures, aussi futiles soient-elles, qu’il peut en falloir beaucoup moins pour avoir besoin d’un autre regard sur soi… Et avant tout d’un regard bienveillant : parfois, c’est un simple tournant dans la vie (comme une grossesse ou la prise d’âge, etc…) qui peut amener à ce genre de séance pour réveiller notre bien-être et nous apprendre à nous voir autrement. 😉

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